22.4.14

Introduction au voyage

En 2005-2006, j’ai accompli un voyage solitaire de 8 mois sur les Routes de la Soie, à travers la Turquie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan, la Chine. Je suis ensuite revenue en Europe par la Russie et le transsibérien.

Photos, itinéraires et quelques textes sur : http://routesdelasoie.perso.cegetel.net

Cette expédition se voulait un voyage initiatique, à la rencontre de l’Est, d’autres cultures, d’autres paysages, d’autres façons de faire et de penser. Elle fut bien plus encore : une révélation.
Une révélation sur cette région méconnue de la planète qu’est l’Asie Centrale, mais aussi sur cette immense Russie, si rarement traversée par les voyageurs trop pressés que nous sommes. Partie dans cette zone d’ombre de la connaissance mondiale par curiosité, j’y retourne aujourd’hui avec cette sorte d’évidence qui caractérise les démarches sincères.
Une révélation sur le voyage, l’errance, et les liens entre les Hommes qu’ils sont capables de créer. Des amitiés « éclair » avec des voyageurs rencontrés sur la route aux innombrables rencontres avec les habitants, les liens se créent avec une rapidité et une force étonnantes. Parce que le temps est limité, que l’occasion est rare, les esprits s’ouvrent et se parlent.

Une zone d’ombre au tableau de ce voyage pourtant : mon incapacité à parler la langue russe, et donc à avoir des conversations dignes de ce nom avec les personnes rencontrées.
J’apprends donc le russe depuis 3 ans, afin de passer au niveau 2 de la communication inter-culturelle…

Autre source de frustration, au retour cette fois : l’impression de ne pas pouvoir transmettre mes impressions de voyage, mes émotions, mes fascinations, aux personnes de mon entourage. Quelques photos, quelques mails et quelques histoires racontées n’ont pas suffi.

Aujourd’hui, je souhaite retourner dans cette région pour mieux en rendre compte. Je souhaite voyager dans le souci permanent d’enregistrer des émotions, des vies, des rencontres, des expressions, des joies, des colères, puis de leur offrir ici, en France, un début d'écho.