8.9.10

1-4 septembre 2010 : Astrakhan, ou « comment j'ai appris le décès du petit-fils de Sigmund Freud au milieu d'un champ de lotus »

Astrakhan... petite ville sur la Volga, juste avant que celle-ci ne se jette dans la mer Caspienne. Ville tatare, prise par les Russes au XVIème siècle, qui s'est développée grâce au commerce. Avec la chute de l'URSS la situation s'est dégradée : les échanges avec les pays voisins se sont ralentis, les esturgeons sont en voie de disparition (fini, le caviar...) à cause de la pollution et du braconnage, et les conflits dans le Caucase voisin (Tchétchénie, Daghestan) alimentent les tensions dans cette ville multi-ethnique. Aujourd'hui, l'économie est basée essentiellement sur le pétrole. Le géant Gazprom s'y est aussi implanté (et l'eau a une odeur très particulière, depuis...).

Pour moi, Astrakhan sera surtout une espèce de coup de foudre. Je ne m'attendais pas à trouver là une ville aussi belle, agréable, animée, reposante autant que passionnante. Comment dire... je pense que j'y retournerai, tout simplement. Humer encore un peu l'atmosphère des bords de la Volga, admirer ses maisons en bois, explorer ses innombrables cafés, sauver les esturgeons...

J'y ai fait en plus de belles rencontres : j'avais pris contact sur le site « Couchsurfing » (une communauté de voyageurs qui s'hébergent mutuellement, pour faire court) avec Olga, une prof d'anglais et de français de 25 ans. J'ai passé une très bonne soirée avec elle, Léna (une de ses amies qui m'a gentiment hébergée), Nicolas (le seul Français d'Astrakhan, qui a ouvert un bar l'année dernière), et d'autres encore... Bref, je me suis vite sentie bien intégrée à cette ville !

Lena et Olga :




J'ai passé une autre soirée géniale avec Léna et ses collègues de la société Lunvin, une compagnie pétrolière suisse. Ils faisaient un pot, dans les locaux de la boîte, pour fêter... le week-end. (Et apparemment ils remettent ça le lundi pour se donner du courage pour la semaine... !). Vodka, bière, gnôle maison, tarte à la viande et autres réjouissances. Ils parlent quasiment tous anglais, d'autant mieux que leur chef, Simon, est Anglais. Savoureux moment en leur compagnie... Je repars même avec un cadeau, un livre sur la ville d'Astrakhan.



Enfin, autre grand moment de ce séjour : j'ai réussi à me greffer à un groupe de 35 retraités Allemands pour aller voir le delta de la Volga. Au début, j'ai eu un peu peur de l'ambiance, mais finalement ils ont été vraiment adorables, et je me suis fait des amis... notamment Manfield, un éminent médecin et universitaire retraité, qui était d'ailleurs un ami personnel du petit-fils de Sigmund Freud... décédé il y an 1 an. Manfield a surtout une âme de philosophe, et c'est en sa compagnie à la fois drôle et passionnante que j'explore les champs de lotus du delta de la Volga, sur une petite embarcation à moteur. On vit parfois des moments très surprenants.

Les champs de lotus :




Mes amis allemands (Manfield est à droite) :


Ca, c'est mon premier repas en Russie... mmmmhh !!

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