Voilà, j’y suis… j’ai passé cette frontière tant redoutée.
Le plus compliqué a été de trouver le minibus en partance pour le poste-frontière, qui était planqué dans une petite rue de Dogubayazit. Ensuite, mettre son foulard flambant neuf, et marcher en s’arrêtant tous les 10 mètres pour présenter son passeport ou son sac. Puis subir le harcèlement traditionnel des vendeurs de devises et des chauffeurs de taxi.
Dans le bus pour Tabriz, j’ai rencontré Toralf et Katarina, un couple d’Allemands sympathique et détendu avec lequel je vais certainement passer quelques jours. Le moral remonte doucement. Mais pour l’instant, Tabriz me donne la même sensation paranoïaque que Dogubayazit : les regards insistants, qui me pèsent, qui m’agressent parfois… Je me sens agressée, je m’agresse toute seule, sans doute, je me sens fatiguée, pas assez forte pour apprécier cette confrontation culturelle, pas assez forte pour garder mon calme quand on m’interpelle avec insistance dans la rue… Il faut que je dorme, il faut que je me détende…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire