22.7.10

Lundi 12 juillet : passage de la frontiere ouzbeke

Les passages de frontière sont toujours de grands moments, généralement cocasses, parfois tendus, souvent confus. Celui-ci restera sûrement longtemps sur le podium de mes plus grandes looses en la matière. C’est en efffet la première fois qu’au moment de passer la frontière, après avoir durement négocié mon taxi, puis passé un premier contrôle, un douanier au sourire diabolique m’annonce en se foutant légèrement de ma tronche : « ah ben non, ici vous ne passez pas… cette frontière n’est pas ouverte aux touristes, il faut vous rendre à un autre poste-frontière, à 60 km ». Sur le coup, j’ai du mal à encaisser le choc… Je fulmine contre le taxi qui m’a amenée là, contre les flics qui m’ont dit « pas de problème, vous pouvez passer » 10 km avant…

Je suis d’une humeur massacrante lorsqu’un troupeau de chauffeurs m’assaille, comme s’ils attendaient ce moment avec impatience depuis plusieurs minutes : « tu veux aller à Oyberk ? C’est 100 dollars ! ». Ben voyons… Il n’en fallait pas plus pour que je lâche la machine à insultes… Je m’énerve rarement en voyage, sauf quand un nid de voleurs (= chauffeurs de taxi) se paye ma tête. Je n’ai plus de monnaie locale donc je vais échanger 5 dollars, je reviens, et je leur annonce qu’ils peuvent se calmer tout de suite : j’irai à Oybek avec 5 dollars (22 somonis), pas plus. Comme par miracle, des solutions se dégagent. Un chauffeur sympa m’emmène jusqu’à un bled pour 5 somonis. De là, je prends un minibus pour un autre village (1 somoni), puis un autre minibus (3 somonis). Enfin je négocie un dernier taxi pour mes 13 somonis restants… Je n’aurai donc pas perdu beaucoup d’argent dans l’affaire, mais 3 heures, quand même…

Il n’y a personne à la frontière. Les douaniers ouzbèkes fouillent mon sac, et je les soupçonne fortement de m’avoir volé de l’argent pendant l’opération.

Des chauffeurs de taxi m’attendent à la sortie. Comme je ne suis toujours pas d’humeur et que j’en ai un peu trop vus aujourd’hui, je les fais un peu tourner en bourrique avant d’accepter le prix.

Arrivés à Tashkent, je suis obligée de guider mon chauffeur jusqu’à mon hôtel. Il s’agit d’une guesthouse dans laquelle je suis venue il y a 2 ans. En fait, la guesthouse est officiellement fermée (le proprio a manifestement oublié de payer des impôts et est en guerre contre le gouvernement) mais en réalité on peut rester. Une chambre pour moi toute seule, une douche chaude et propre, un vrai lit (un grand en plus),… je savoure ce moment.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire